Disposition d'un dojo traditionnel
Le mur du Nord est le kamiza. Il fait face à l'entrée qui se trouve dans le mur Sud, le shimoza. Le kamiza est aussi appelé le mur d'honneur, car il contient le portrait du fondateur de la discipline. Lorsque le Dojo est vaste, il est possible de créer un autel (shinden) dans lequel on mettra le portrait du fondateur, éventuellement les portraits des senseï précédents qui ont enseigné dans le Dojo avant soi. Il est possible de poser le shinden sur un tokonoma, c'est-à-dire sur un espace surélevé, qui délimite la zone de pratique du tatami de l'espace sacré. Sur ce tokonoma on peut trouver éventuellement le shihandaï (siège du Shihan) et les raihinseki (sièges des invités d'honneur). Mais ces sièges sont assez rares en dehors du Japon.
Le senseï s'assoit dos au kamiza, face au mur Sud et à ses élèves. Cette position répond à la fois à un aspect pratique et à une signification symbolique. Pour l'aspect pratique, il s'agit de pouvoir faire à tous ses élèves, parmi lesquels se trouvent de parfaits inconnus, notamment en début d'année. Il est donc bon d'être prêt à tout. La signification symbolique indique que l'enseignant reçoit la lumière du soleil, qui représente la connaissance qu'il va lui-même transmettre à ses élèves.
Les débutants s'assoient vers le mur Ouest, le shimoseki, tandis que les anciens seront vers le mur Est, le joseki, la direction où le soleil se lève. Ceci explique pourquoi les élèves se disposent de gauche à droite par ordre de grades et d'ancienneté. Cette disposition permet d'avoir les débutants à droite du senseï, soit du côté du bras qui est chargé de dégainer le sabre. Cette précaution n'était pas superflue à une certaine époque du Japon dans les dojos de Kenjutsu et de Iaïjutsu. Du côté du joseki on peut trouver également les assistants du senseï ou les professeurs invités à pratiquer pendant la séance. Mais traditionnellement, on installait les invités que l'on ne connaissait pas le long du shimoseki. Là encore, la raison vient d'une époque où les écoles de sabre rivales envoyaient des espions pour étudier les techniques d'un Dojo. Ainsi assis loin des élèves les plus avancés, ils ne pouvaient pas capter la technique. C'est la raison pour laquelle les katas faits par le senseï lorsqu'il y a des invités se font du côté Est et non au centre.
Aujourd'hui la variété des lieux transformés comme Dojo (gymnase, salle omnisports, hangar, grange, etc.) impose des changements d'orientation. Le kamiza ne se trouve pas forcément au Nord, car la porte d'entrée est à l'Est. Or la règle la plus fondamentale pour l'enseignant est de toujours avoir la porte d'entrée dans son champ de vision afin de parer à n'importe quelle intrusion. En revanche, ces changements d'orientation ne doivent pas changer la disposition des éléments du Dojo, que ce soit le shinden ou le placement des élèves. Ces inversions sont appelées gyaku-shiki.
Quelque que soit votre choix ou votre emplacement, veillez à respecter les règles de base de l'organisation du Dojo. Si vous ne pouvez pas le faire, ce n'est pas grave, mais il faut pouvoir expliquer les choix à ses élèves et leur donner les clés pour qu'à leur tour un jour ils montent leurs dojos correctement.
Enfin, n'oubliez pas que le plus important ce n'est pas tant le décorum que l'ambiance conviviale et l'étude sérieuse, car l'énergie mise par les élèves reste dans le lieu et les nouveaux pratiquants ressentent tout de suite cette « atmosphère ».
Le senseï s'assoit dos au kamiza, face au mur Sud et à ses élèves. Cette position répond à la fois à un aspect pratique et à une signification symbolique. Pour l'aspect pratique, il s'agit de pouvoir faire à tous ses élèves, parmi lesquels se trouvent de parfaits inconnus, notamment en début d'année. Il est donc bon d'être prêt à tout. La signification symbolique indique que l'enseignant reçoit la lumière du soleil, qui représente la connaissance qu'il va lui-même transmettre à ses élèves.
Les débutants s'assoient vers le mur Ouest, le shimoseki, tandis que les anciens seront vers le mur Est, le joseki, la direction où le soleil se lève. Ceci explique pourquoi les élèves se disposent de gauche à droite par ordre de grades et d'ancienneté. Cette disposition permet d'avoir les débutants à droite du senseï, soit du côté du bras qui est chargé de dégainer le sabre. Cette précaution n'était pas superflue à une certaine époque du Japon dans les dojos de Kenjutsu et de Iaïjutsu. Du côté du joseki on peut trouver également les assistants du senseï ou les professeurs invités à pratiquer pendant la séance. Mais traditionnellement, on installait les invités que l'on ne connaissait pas le long du shimoseki. Là encore, la raison vient d'une époque où les écoles de sabre rivales envoyaient des espions pour étudier les techniques d'un Dojo. Ainsi assis loin des élèves les plus avancés, ils ne pouvaient pas capter la technique. C'est la raison pour laquelle les katas faits par le senseï lorsqu'il y a des invités se font du côté Est et non au centre.
Aujourd'hui la variété des lieux transformés comme Dojo (gymnase, salle omnisports, hangar, grange, etc.) impose des changements d'orientation. Le kamiza ne se trouve pas forcément au Nord, car la porte d'entrée est à l'Est. Or la règle la plus fondamentale pour l'enseignant est de toujours avoir la porte d'entrée dans son champ de vision afin de parer à n'importe quelle intrusion. En revanche, ces changements d'orientation ne doivent pas changer la disposition des éléments du Dojo, que ce soit le shinden ou le placement des élèves. Ces inversions sont appelées gyaku-shiki.
Quelque que soit votre choix ou votre emplacement, veillez à respecter les règles de base de l'organisation du Dojo. Si vous ne pouvez pas le faire, ce n'est pas grave, mais il faut pouvoir expliquer les choix à ses élèves et leur donner les clés pour qu'à leur tour un jour ils montent leurs dojos correctement.
Enfin, n'oubliez pas que le plus important ce n'est pas tant le décorum que l'ambiance conviviale et l'étude sérieuse, car l'énergie mise par les élèves reste dans le lieu et les nouveaux pratiquants ressentent tout de suite cette « atmosphère ».